He’s a Cyborg, but that’s ok

On connait tous ce moment où rien de neuf ne vient, où l’ennui tisse sur nous une tapisserie, où l’on ouvre son ordinateur et qu’on lance YouTube. Et là, tout est à portée de clic, des chansons de cupcakes suicidaires aux narvals qui sont, je cite, « awesome », à des clips de musique indé. Et c’est la dernière catégorie qui nous intéresse aujourd’hui. Parce que dans cette catégorie, il y a un maitre dans la réalisation de clips « unofficial ». Son nom ? I’m a Cyborg but that’s ok.

            Pas de description de chaine, juste la localisation : Brazil. On ne sait trop de qui est-ce le travail. Et en même temps, qu’importe de savoir qui mélange Taxi Driver avec Current Joy ? C’est juste un cinéphile doué pour le montage, avec de bons gouts cinématico-musicaux. Le travail esthétique est si élevé qu’on croirait parfois que les images sont des rushes tournés pour le clip, comme cela se produit avec la mise en image de Myth des Beach House. Le clip est constitué de pellicules tirées du magnifique film Paris, Texasde 1984. L’image et le son forme alors un couple à en donner la chair de poule (et si vous n’avez pas vu le film, cela marche aussi (mais regardez-le quand même il est superbe)). 

            Je ne sais qui est cette personne à l’autre bout du globe qui à pu mixer Daniel Johnston et Le Feu Follet (1963) de Louis Malle. Mais je lui en serai à jamais reconnaissant. Parce que comme Maurice Ronet je n’aime pas me lever le matin, comme Maurice Ronet je marche dans la rue en regardant les passants et les balcons, comme Maurice Ronet je me sens parfois mal dans les toilettes d’un bar, comme Maurice Ronet il m’arrive d’avoir besoin de respirer vraiment, et comme Daniel Johnston j’espère que le véritable amour me trouvera à la fin. 

            Parce qu’en fin de compte, tous ces clips racontent des histoires quotidiennes, des trucs tout bêtes qu’on a tous vécu : la solitude, la peur, la joie, l’amour. Et à partir de bouts de rien, ce compte arrive à nous faire vivre une aventure, des 400 Coups de Truffaut aux anges déchus de Wong-Kar-Wai, de Mac DeMarco à Cigarettes after sex. La musique fait rêver, le cinéma aussi, les deux mis ensemble nous font voyager. 

Petit bonus :

Autre bonus :

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